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La Crypte, court métrage étudiant

Discussion dans 'Festival permanent du Repaire' créé par nestaphe, 9 Juillet 2024.

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  1. nestaphe

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    Voici l’un des trois projets de film réalisés cette année en « Mise à Niveau Cinéma Audiovisuel », classe post-bac pour laquelle j’enseigne la réalisation. J’apporterai des précisions sur tout ça après la séance… Bon visionnage !



    Objectif pédagogique visé par ce projet :

    Travail de la continuité, mise en scène, déco.

    TOURNAGE :
    - 1,5 jour de déco
    - 3 jours de tournage
    - 5 semaines de post-prod

    COMÉDIENS :

    Certains des comédiens nous prêtent leur talent depuis des années, d’autres sont des nouveaux venus. Certains viennent du théâtre, d’autres plus particulièrement du théâtre d’improvisation, pour certains, pour deux d’entre eux, c’est une première expérience de film.

    INTERVENANTS AU TOURNAGE :

    Comme d’hab, les amis du Collectif Kinorev, Véronika Petit et MH Ramm (ici @mhr) qui signe la lumière, Céline Courroy pour les volumes en déco.

    DÉCOR :

    Puisqu’il ne nous était pas permis de creuser, les petits monticules du site de fouilles ont été réalisés en volume, grillage et papier mâché recouvert de terre mélangée de colle à papier peint. Intervention pédagogique de ma compagne, également pour modeler le volume du cadavre.

    MATOS :

    - GH5, configuré en UHD 25p 8 bit 100 mbps, profil Ciné D (-5 -5 -5 -3 +0)
    - Objectif Sigma 12-35 f/1.8 avec Metabone Speed Booster X0.71
    - Objectif Voigtlander f/0.95 17.5
    - Slider (1 plan)
    - Lumière : de la Manda et de la blonde, du Fresnel 500w et 650w, variateur 2k, des tubes RGB, panels LED bicolores, soft box, du cucoloris fait-maison, etc.
    - Prise de son : Tascam DR-60D MK2 et micro Sennheiser K6+me66 et suspension Rycote

    Post-prod : DaVinci Resolve
     
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  2. nestaphe

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    Et puisqu’on commence à causer sur ce forum du process des idées, je vais développer sur le cheminement de l’idée au projet, et du travail sur ce scenario…

    Accolée à un bâtiment du lycée dans lequel nous sommes et tournons presque toujours les films, il y a une ancienne chapelle, et sous la chapelle, une crypte. On y avait déjà tourné des scènes par le passé, et il me trottait de lancer un projet dont la contrainte serait de tourner tout ou grande partie d’un film dans la crypte, qu’elle soit le moteur même du projet. On m’avait aussi soufflé que le proviseur adjoint du lycée serait bien tenté de jouer dans un film… Alors, je me suis dit qu’une crypte sous un lycée représentait déjà en soit un bon terrain pour un scénario, qu’il serait dommage de la déplacer dans un autre environnement, et un registre plus attendu, en fait. Aussi, de faire jouer à un débutant un rôle qui reste proche de sa réalité sociale semble plutôt une bonne idée, quand on n’est pas absolument certain du potentiel du comédien.

    D’autre part, sachant d’expérience que cette crypte est plutôt jolie… mais jusqu’à ce qu’on la film, et que tous les axes de caméra envisageables sont un peu bouchés, qu’à moins d’utiliser l’ultra grand angle (ce qui n’est pas trop le genre de la maison), il se posait forcément le problème du décor… Finalement, comme on allait avoir une bonne surface d’un mur de pierre sur la plupart des plans, il allait falloir habiller de manière conséquente, mais avec quoi donc dans une crypte ? Pourquoi pas un campement ?... bien bordélique !… Mais qui pourrait bien camper dans un endroit pareil ? Ben une équipe d’archéologues !

    Les fondations étaient coulées, les piliers en place, le terrain était prêt pour échafauder une histoire, mais ça, ici et maintenant, ce n’est plus tellement mon boulot... J’ai alors présenté la chose au groupe de six étudiants qui devait travailler sur ce film, et à peu près en ces termes, parce que la formule compte, et ça, c’est mon boulot :

    « Il va falloir que vous écriviez un film dans lequel une équipe d‘archéologues fouille et campe à l’intérieur d’une crypte, qui est située sous un lycée, et avec un proviseur passionné d’archéologie qui leur tourne autour, en leur cassant gentiment les pieds. Vous planterai cette histoire dans le genre qu’il vous plaira, comédie, polar, slasher, etc., c’est open. Si besoin, je vous proposerai quelques comédiens mais il y en a un que je vais vous imposer, et il va falloir lui écrire un rôle sur mesure, enfin, dans un registre qui ne s’éloigne pas trop de sa personne. »

    Ils sont rapidement parti sur l’idée d’une séquestration, du point de vue de l'affaire en justice, ce qui sous-entendait déjà une trame discontinue, et donc, quelques complications… Ils voulaient débuter par une scène de tribunal, et s’attachaient même assez fermement à cette image. Alors, expliquant que j’adorerais le défi de nous lancer sur la composition d’un décor de tribunal, mais qu’ils étaient trois groupes et que nous n’avions que dix jours pour enquiller trois tournages, je leur ai proposé en compromis une audition dans le bureau d’un juge. Pour ça, je leur ai montré les scènes d’audition de Gabin dans le film « La Horse », mettant le doigt sur le caractère ironique de la relation, et en précisant qu’il faudrait qu’ils trouvent aussi une teinte à la relation qu’ils allaient installer.

    Côté personnages, ils ont posé dès le départ l’idée d’une femme en personnage principal, et seule femme dans une équipe avec des hommes, ce qui m’a tout de suite plu, même si un court métrage de moins de quinze minutes limite le développement des rapports et leur tension. Pour des raisons de délais, j’étais très réticent de mettre quatre archéologues dans la crypte, pour moi, trois suffisait, et j’ai essayé de les dissuader d’ajouter le personnage de l’apprenti. Ils ont défendu le bien-fondé de ce personnage, j’ai acquiescé sans grande conviction étant donné l’enjeu au niveau pratique, et il s’avère que c’est eux qui ont eu raison !

    Un enfermement… Ok, mais encore fallait-il bien justifier qu’il puisse durer plusieurs jours, et même une semaine, alors que la crypte se situe dans un lycée… Là est venue l’idée des vacances scolaires, et il fallait absolument apporter l’information dès le tout début du film, et plusieurs fois au cours de celui-ci, principe de la redondance d’informations, essentielle pour parler au spectateur distrait, critique et ingrat que nous sommes tous.

    Un autre point qui a posé quelques problèmes et discussions était de faire en sorte de ne pas laisser deviner avec certitude que le proviseur était en cause, enfin, pour la majeure partie des spectateurs, et aussi de trouver la tournure astucieuse qui aiderait à celui qui en avait déjà l’intime conviction, à pardonner. C’est pour moi un autre principe primordial : contrairement à ce que beaucoup disent, on peut envisager l'éventualité que le spectateur devine la fin… mais pas le fin mot de l’histoire ! En effet, si la résolution de l’intrigue est plus ou moins attendue, il est nécessaire que le dénouement la présente dans une forme non anticipée et ingénieuse, apportant éventuellement aussi un message supplémentaire. Alors le spectateur remplacera son « je l’avais deviné » par un « c’est astucieux ». Mais il va de soit que le mieux est toujours de surprendre entièrement le plus grand nombre…

    Le scénario a été remanié à plusieurs reprises, jusqu’à obtenir la chronologie qui est celle du film, entre présent et retour sur événements, narration en voix off et continuité dialoguée. Là, on est dans un mode de travail sous forme de découpage séquentiel.
    J’ai eu affaire là à un groupe d’étudiants sérieux, motivé et très capable, qui sait entendre les consignes et conseils, mais aussi défendre ses idées lorsqu’elles sont pertinentes. Un tournage et une post-prod agréable.

    Le seul (grand) regret que j’ai, c’est de n’avoir pas vu à temps qu’il fallait, sur le plan de vidéo surveillance de la fin du film, que l’on voit la femme sortir en trombe après que le proviseur se faufile le long de sa tente : c’était le seul moyen d’à peu près garantir que l’événement soit rapproché par le spectateur à ce qu’il vient de voir un peu plus tôt dans le film, mais de l’intérieur de la tente. C’est ce genre de petits détails, d’apparence insignifiante, mais qui sont en fait d’une importance primordiale, et qui précisément par ce paradoxe ne demande qu’à nous échapper… C’est pour moi ce qui fait que la construction dramatique d’un film est toujours à la fois délicate et périlleuse, ce qui rend aussi le jeu passionnant…
     
    #2 nestaphe, 9 Juillet 2024
    Dernière édition: 9 Juillet 2024
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  3. REDoré

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    Bonjour @nestaphe et merci de ton déroulé bien détaillé sur l'idée.

    Juste une question : Quelle est la durée consacrée à l'écriture et à la préparation (l'avant tournage en partant de l'énoncé du sujet proposé) ?

    Refusant de juger un exercice étudiant (puisqu'abouti), seulement gêné vu de l'extérieur, par un manque de clarté sur le genre opté et incidemment sur le comportement présenté des personnages dont allant jusqu'à tenter d'introduire du comique (selon moi et que moi, avec trop d'insistance).
    Trouvé que ce court extrait d'audition dans La horse (1 minute 1/2) :

    Quand on connaît le film, on est en effet en pleine "ironie" mais à préciser aux étudiants, "dramatique".

    Pierre Dux interprétant le juge, enseignait au conservatoire national d'art dramatique et sa note d'humour partagée avec autant de justesse par Marc Porel et ses excuses, n'est en rien comique et démonstrative :
    Nous sommes bien d'accord !
     
  4. nestaphe

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    Il me semble que j'ai donné le sujet mi-novembre, et le film a été tourné dans les derniers jours de janvier. On leur demande beaucoup dans toutes les matières, donc on peut considérer que j'abuse un peu... Mais plus tôt, d'expérience, la tendance est à la tergiversation, voire la procrastination.

    Il y a une autre scène dans La Horse, où les réponses du vieux fermier au juge sont exaspérantes, et la situation grotesque.
     
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  5. REDoré

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    Merci @nestaphe sur le délai réservé et pas revu récemment La horse pour me souvenir de tout.

    Vu que cet extrait très instructif sur sa construction, certes académique mais pas du tout ringarde. Les fondamentaux restent les mêmes (que les acteurs semblent manifestement bien connaître aussi).

    Je confirme et j'insiste, le projet est abouti. Que du mérite !

    Ce n'est pas abuser que de les confronter à autant de matières, ils sauront mieux trier celles qu'ils préfèrent (celles où ils ne savent pas tentés à tergiverser ou procrastiner).
     
  6. REDoré

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    Je reviens pour bien préciser que la construction même du récit est irréprochable.
    Bien visible en effet, félicitations !
     
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  7. ipso-20240902

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    Je comprends l’intention pédagogique : la rigueur. Déco, cadre, lumière, son etc. Techniquement tout me semble nickel :good:
    Ce qui pourrait être amélioré - mais ce n’est peut-être pas l’objectif de cet enseignement - c’est le jeu. La juge est juste (:D).
     
    #7 ipso-20240902, 9 Juillet 2024
    Dernière édition par un modérateur: 10 Juillet 2024
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    Ce qui est bien avec nestaphe c'est qu'il n'est pas avare d'explication ....:good:
    Il faut juste lire un peu ...

     
    #8 AQW333, 10 Juillet 2024
    Dernière édition: 10 Juillet 2024
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  9. homero

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    L' Avar est sorti de la Crypte ... et ça va faire mal ! Les archéologues sont en péril !

    https://www.reddit.com/r/ArmsandArmor/comments/ac518h/avar_warrior/
     
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  10. REDoré

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    Tiens, oui et pourquoi pas ? La direction d'acteur fait partie de la réalisation et donc de l'exercice.

    Me suis permis une piste posts #3 et #5 : L'extrait de La horse démontre que les acteurs jouent l'ironie dramatique. Ils participent chacun à l'outil dramatique de la scène. Pas besoin d'en jouer davantage et de chercher des théories sur le jeu intérieur.

    Bon, il faut dire que ce sont des comédiens sur La crypte et pas des acteurs et actrices. Entendu de je ne sais plus qui que la différence est quand un comédien joue par exemple Maigret, on voit Maigret mais quand c'est un acteur comme Jean Gabin qui le joue, on ne voit pas Maigret mais Jean Gabin.

    J'approuve totalement @nestaphe d'avoir présenté cet exemple de film d'acteurs à ses étudiants et leur choix d'ajouter le jeune personnage du stagiaire me paraîtrait même être très bon signe car comme s'ils espéraient un personnage d'acteur de leur génération.
     
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  11. ipso-20240902

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    #11 ipso-20240902, 10 Juillet 2024
    Dernière édition par un modérateur: 10 Juillet 2024
  12. nestaphe

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    Oui, et c'est du tournage raide pour les comédiens. Ils reçoivent le scénario une semaine avant, ils découvrent des dialogues modifiés avant les scènes, ils arrivent, disent bonjour aux étudiants et vlan, on tourne… Ensuite, il y a généralement un étudiant qui porte le rôle de la direction de comédiens, mais avec des intentions qui ont été plus ou moins cogitée à plusieurs cerveaux, et d’autres consignes et remarques de jeu, parfois contradictoires, peuvent arriver d’autres côtés, des intervenants, de moi, bref, on est assez loin d’un contexte de film d’un réalisateur.

    D’ailleurs, la comédienne qui joue « la juge » a été sollicitée à la dernière minute, elle n’a même pas eu le temps d’apprendre son texte, c’était sa première expérience de film, et le texte était peu modifiable puisque pas mal d’informations importantes y sont disséminées. Et pas le temps de faire dans la dentelle, peu de prises, bref, une première expérience assez abrupte pour elle.

    Dans ce contexte particulier, les comédiens arrivent quand même à nous offrir du bon, ce qui sauve souvent la donne. Pour favoriser vraiment la comédie, et même la mise en scène, il nous faudrait mener de plus petits projets, et y sacrifier tout un pan plus technique, de découpage, de composition, de travail de l’image en général…

    Et j’en viens à ta remarque sur l’objectif de l’enseignement…

    La mission, dans ma matière, est de (pré) former des techniciens, et ils n’ont pas de matière qui traite à proprement parler de comédie. Sur l’année, je ne peux même malheureusement consacrer que 4 heures de cours à des notions de base d’écriture scénaristiques, la suite se fait sur projet. Dans d’autres matières avec d’autres professeurs, ils font de l’analyse de séquence, et enrichissent leur culture cinématographique, avec de l’étude de genre et d’époques, et les analyses de séquences leur apportent quelques notions de mise en scène. J’en aborde aussi un peu, en cours et bien entendu sur projet. Parallèlement, ils font un max de sciences, et aussi de l’histoire des arts, et autres.
    La matière que nous appelons réalisation, porte un peu sur l’artistique mais bien davantage sur la technique, mission de préparer aux BTS Audiovisuel oblige. Je pourrais ne pas proposer de fiction sur les projets, mais comme je considère la fiction comme un « sport complet », que l’immersion générée par un tournage de fiction est très marquante, qu’elle peux susciter ou révéler des vocations, et qu’à défaut, elle laissera probablement au moins un souvenir fort… et comme je sais que, contextuellement, on se défend bien sur un terrain artistique… ben, on le fait. ;)

    Ça c'est bien vrai... :laugh:
     
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  13. AQW333

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    Bien dit je trouve ...

    Pour les comédiens, on sent que pour certains il y a une volonté de maitriser la diction , ne pas s'emballer (la juge justement) : cela peut faire presque théâtre… Mais dans les grands films d'autrefois, c'était cela, et il y avait une qualité : on comprenait les dialogues, aujourd'hui ...

    Ici, pour certains comédiens, c'est parfois un peu dur à suivre, les répliques un peu mangées, noyées ou peut être, je deviens dur… de la feuille.

    Mais globalement, on n'est pas dans le total amateurisme, ou alors ils ne sont spontanément pas mauvais ces « amateurs » : essayez une voix off pour voir...
     
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  14. ipso-20240902

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    Partenariat avec une école de théâtre et de cinéma ?
     
  15. nestaphe

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    Ni en cours, ni en projet. Ils font des sorties théâtre avec leur prof de français. Et oui, il y a aussi du français, mais ce n'est pas celui du lycée.
     
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