Que peut-on cumuler facilement avec l'intermitence ? Auto entrepreneur ? Freelance ?

Bonjour à tous !

Je sors de l'école (BTS audiovisuel option Montage et post production), et je suis maintenant dans la grosse période de recherche de solution et de questionnement ...

J'aimerai trouver un moyen d'être intermittent, mais aussi et surtout de pouvoir répondre à des projets externes, et en dehors de l'intermittence, à mon compte en gros.


Je sais qu'il existe pleins de trucs dont les subtilités me dépassent complètement !!

J'ai passé la mâtiné à me renseigner sur l'auto entreprise (qui ne semble toujours pas être un truc rodé à en voir les posts dans d'autres forum: pour certains, c'est compatible avec les ASSEDIC de l'intermitence, et pour d'autres non ...)

Pour les autres solutions, type micro entreprise ou freelance, j'avoue ne pas trop connaitre les modalités et différences de fonctionnement...

Le but de ma démarche est de pouvoir toujours avoir des projets sous la main quand l'ANPE ne me propose plus rien, et pouvoir évoluer vers les domaines vers lesquels j'aimerai me tourner (clip, pub, trucage, compositing) en acceptant les projets qui s'en approche en dehors de l'intermittence.

Si vous pouviez éclairer une lanterne que la profusion de divergences d'opinions ont complètement éteintes, ce serait vraiment génial :bigsmile:

Merci à vous tous !!

 

Tu peux faire cohabiter un statut intermittent avec une activité d'AE. Mais il ne s'agit pas de cumule, car ton CA mensuel devra être déclaré aux assedic, laquelle transformera ton chiffre d'affaire via ton taux journalier en jour non indemnisable. Donc oui pour cohabiter les deux statut, non pour le surcroit ou cumule, qui n'est réservé qu'à nos chers législateurs. En fait, ces enc(censuré)és on bien pensé ce système d'auto entrepreneur. Le "travailler plus pour gagner" plus ne s'applique pas, mais alors pas du tout du tout....

 

Voici un texte complet que j'ai écrit à ce sujet :

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Auto entrepreneur ou auto Etat preneur ?

En tant que créateur d’un concept pour le marché de l’emploi des métiers de l’image et du graphisme, je me suis penché sur le régime de l’auto entrepreneur. Je m’en tiens au factuel. J’espère que cette analyse vous aidera à savoir, comme moi, dans quoi vous mettez les pieds exactement.

Donc, dans le cadre qui me correspond (activité de service avec bénéfices non commerciaux), le statut de l’auto entrepreneur m’autorise à un chiffre d’affaire de 32.000 euro/an. De cette somme, à ne pas dépasser (sinon on bascule sur un régime classique, avec tout ce que cela suppose de classiquement connu), il faut déduire les charges sociales (maladie, famille, vieillesse, CSG, CRDS, et d’autres que j’oublie sans doute), soit 21,3 %. Si on se met exactement au taquet du CA plafond, cela nous donne la somme de (32.000 - 21,3% =) 6.816 euro. Il me reste donc 25.184 euro (pour l’instant).

Il faut déduire aussi, au titre de l’impôt, le prélèvement libératoire, qui est de 1.7 %. Lequel ne se déduit évidemment pas sur la somme restante après le passage des charges que nous venons de voir, mais sur nos 32.000 de départ, soit au total (32.000 - 1,7% =) 544 euro. Nous avons donc à retrancher, pour 32.000 de CA, un total de (6.816 + 544 =) 7.360 euro. Ce qui me laisse exactement (32.000 – 7.360 =) 24.640 euro. Réflexe de salarié (pardonnez-moi, je ne peux pas m’empêcher à titre indicatif de diviser cette somme sur douze mois, pour voir ce que le gouvernement me permettra de gagner en étant libre entrepreneur) ça me donne un salaire de… 2.053 euro/mois.

Certes, on pourra dire que 2.053 euro de salaire maxi (ou 24.640 euro au global d’un exercice annuel, ce qui revient au même), c’est plutôt pas mal. Mais je m’amuse de cette barre symbolique des deux mille euro à laquelle je vais être cantonnée. Royal ! je suis même au dessus... Mais trêve d’ironie, cette barre symbolique ne demeurera pas, hélas. Il y a l’incertitude de cette fameuse taxe professionnelle, à laquelle l’auto entrepreneur serait soumis à la quatrième année d’exercice (il est exempté d’office la première année, puis les deux suivante en guise de carotte si il opte pour le prélèvement libératoire de l’impôt). Et là, tout dépend de la région, de la ville où l’on réside. Je vais me tourner du côté de mon centre des impôts pour savoir à quelle sauce seront mangé mes mirifiques 2.053 euro. Mais je gage que les 53 euro qui était au dessus de la barre symbolique vont très vite jarter dans quatre ans. Après, il y a les frais d’activité, matériels, bureautique, consommable, téléphone, local, assurance non obligatoire style défense/recours et responsabilité civile (qu’il serait suicidaire de ne pas prendre), etc. Tout ceci sera également à délimiter en votre CA, pour déterminer exactement ce qu’il vous restera dans votre poche. Et là, assurément, nous seront loin des 2.053 euro de toute façon…

Abordons maintenant le cumule du statut intermittent (dont je relève) avec celui de l’auto entrepreneur (si vous êtes demandeur d’emploi relevant du régime général, les dispositions qui vont suivre sont sensiblement les mêmes). Et là, je vous invite à oublier tout de suite le terme de « cumule », qui n’existe que pour nos chères élites, bien évidemment. Il s’agirait plutôt d’une « cohabitation » des deux statuts. L’équation est simple : l’Assedic vous demande de mentionner votre CA mensuel lors de chaque déclaration. Et celui-ci est transformé, par le biais de votre taux journalier, en jours non indemnisé. Sur le fond c’est somme toute logique et normal. Mais pour les conséquences – dans le cas où votre activité d’auto entrepreneur augmente en volume – cela peut décaler considérablement dans votre calendrier la date d’épuisement de vos droits d’intermittent (ou de régime général), et donc de leur calcul rétroactif : pour ma part 507 heure à trouver sur 307 jours (dix mois). Par effet d’une mécanique comptable tout à fait bien pensée, on peut dire que l’auto entrepreuneuriat impactera l’intermittence. Une « cohabitation » que je subodore transitoire, une sorte de glissement contractuel, l’un vampirisant l’autre en quelque sorte…

Pour finir, une petite nuance tout à fait sympathique !
En tant qu’auto entrepreneur, si vous optez pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le CA, vous êtes donc sensé être « libéré » de l’impôt, donc de ne plus en payer.
Hé bien non ! Ou pas vraiment…
En fait, vous êtes tenu de mentionner à l'administration fiscale le montant de votre CA en auto entrepreneur sur votre déclaration de revenu, aux côtés de vos autres revenus salariaux si vous en avez (ce qui sera le cas de la majorité). Et là, ni plus ni moins, l’administration fait le globale (votre CA + vos revenus salariaux) pour établir votre niveau d’imposition. Donc, le CA que vous gagnez en auto entrepreneur (CA duquel aucune déduction de frais, de dépense, ne s’aménage rappelons-le) impactera sur votre taux d’imposition, et éventuellement sur la tranche. L’étudiant chez papa et maman peut chambouler le revenu du foyer fiscal de ses parents, par exemple.

Donc, en définitif, votre CA d’auto entrepreneur est imposé une première fois (1,7%) par un prélèvement dit « libératoire », et une deuxième fois puisque intrinsèquement fusionné à vos autres revenus... En définitif, difficile de savoir exactement le taux total d’imposition de votre activité d’auto entrepreneur si elle cohabite avec vos revenus salariaux, puisque le montant de ces derniers sont comme une variable ajustable qui s’y surajoute indirectement. C’est quand même du domaine du mensonge cette histoire de « prélèvement libératoire », car dans la pratique ce forfait fiscal ne vous libère pas.

Si le statut d’auto entrepreneur constitue une petite avancée graduelle (pas de paiement de charge si pas de chiffre d’affaire, simplification des démarches et paperasses, contrairement à un régime plus classique), il reste dans la droite ligne d’une volonté politique de maintenir la plèbe laborieuse à du gagne petit. Certes, ce statut permet de se lancer avec moindre risque, d’amorcer et de tester une dynamique entrepreneuriale avec plus de sérénité. Je suis très loin de le critiquer. Qu’il n’y est pas de méprise sur mon propos. Mon impression d’ensemble n’est pas négative, seulement mitigée, seulement pas dupe…

 

Salut kid killer, je te remercie pour ta réponse argumentée !!

Bon, il faut dire qu'ayant bien potassé mon sujet toute la journée, ton article, je l'avais déjà croisé plusieurs fois ... Tu es une célébrité dans le domaine Je suis donc honoré :bigsmile:

Après, pour le contenu, tu dis que les deux revenus sont additionnés pour que le CA final soit celui sur lequel tous les calculs se font (ce qui revient donc, effectivement, à être aussi "intermittent" en AE, mais chez toi, et tu es ton propre patron ...). Bon, sur le principe, effectivement, faillais pas s'attendre à trouver l'El dorado ... après bon, je trouve que dans un sens, ça peut être assez logique ...

Bien que j'ai quand même vu sur d'autres forums des témoignages prouvant le contraire:

Si y'a encore des subtilités que je n'ai pas pû déceler dans cet exemple, merci de m'éclairer !!

Ah oui, et pour ton paragraphe sur la taxe professionelle, j'ai aussi vu sur un autre forum que notre chèr président allait l'enlever pour début 2010. Peut être que ce ne sont que des rumeurs, j'en sais trop rien à vrai dire.

 

bon, ben voilà, fin d'un calvaire !!

Je viens tout juste de téléphoner à ce numéro: 0811.90.00.99 (le numero donné sur le site Portail Officiel des Auto-Entrepreneurs)

J'ai posé la question: Peut-on être Auto entrepreneur et Intermittent du spectacle ? (en espérant qu'il me dirait oui pour pousser le questionnaire plus loin ...)

La réponse a été nette: non

Même pas eut le temps de lui poser les questions plus précises survenues après la lecture de ces quelques post ...

 

Nouveau rebondissement !!

Et là, c'est complètement ahurissant ... Après avoir addressé ce coup de téléphone à Portail Officiel des Auto-Entrepreneurs , j'ai décidé de leur envoyer un mail, avec exactement la même question, ainsi que les quelques-une que je me posais. Le voici donc:

(bon, j'avoue, j'ai un peu finté, j'ai fais comme si ils ne m'avaient jamais répondu "non" au téléphone ) Voilà donc leur réponse, mais par mail cette fois

Faut croire que par mail ou par téléphone, y'a déjà des différences de modalités :bigsmile: (les boules) !!

J'ai apellé Pôle Emploi, pareil, pas d'objection à la création d'auto entreprise. Elle m'a aussi expliqué le coup des 15 mois après lesquels on t'indemnisera plus. En gros, nous on s'en fou, puisqu'en tant qu'intermittent, ça se remet à jour tous les 10 mois ... donc pas de soucis !!

Bon, maintenant, encore un point obscur, cette histoire de CIPAV et de RSI. Je ne sais pas ce que c'est :bigsmile: (hé, on se moque pas, j'attaque dans la vie moi ...) En tant que monteur truquiste vidéo, je ne sais pas trop où je dois aller, ce que je dois faire. Pareil avec l'URSSAF, je sais pas trop ce que c'est. En gros, je ne connais pas les premières étapes à accomplir quand on sors de l'école et qu'on veut attaquer dans l'intermittence (et l'auto-entreprise ). Si un grand padawan se sentirai de former un très jeune disciple ... (et je promet de me laisser pousser juste une meche tréssée sur un coté de ma tête

 

ben tu vois, tu voulais pas me croire. On peut être intermittent et AE, pas de soucis. J'ai quand même bien disséqué le schmilblick, lol

 

@ Kid-Killer

Il me semblait qu'avec l'option libératoire de l'impôt, il fallait déclarer ses revenus tout les trois mois, puis déductions faites, le CA restant dans la poche, il n'y avait plus besoin de remplir le feuillet spécial AE lors de la déclaration des salaires et autres... C'est ce que l'on m'a dit par téléphone en tout cas...
Ou je me trompe????

 

Oui, vous êtes tenu de mentionner votre CA sur la déclatation d'impôt. Et là... le caractère libératoire est à géométrie variable... A ce niveau, il y a une entourloupe. Donc, je vais aller voir les impôt pour leur présenter des cas de revenus salariaux cohabitant avec mon statut d'AE...

 

alors, juste une petite précision par rapport au chaos de l'administration soviétique française
=> ON NE PEUT PAS ÊTRE AUTO ENTREPRENEUR ET INTERMITTENT
.... mais on peut être intermittent & auto entrepreneur !!!

y o u p i

et sinon ... vaut il mieux être intermittent et avoir une société OFF Shore ou ouvrir une EI ou EURL du coté de la partie française de l'île de Saint Martin ? (COM français dépendant du DOM de Gaudeloupe, aux Antilles Française) ...

++