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XaVier Christiaens à L'AN VERT (Liège)

Discussion dans 'Archives moteurs' créé par youpie-youplala, 16 Mai 2007.

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  1. youpie-youplala

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    Mardi 29 mai 2007


    LE MARDI 29 MAI 2007, 20H, A L’AN VERT, Rue Mathieu Polain 4 à 4020 Liège


    Projection de

    La chamelle blanche

    Suivie d’un rencontre
    avec le réalisateur :

    XAVIER CHRISTIAENS

    « One of Belgium’s most talented and peculiar director » (Copenhagen International Documentary Film Festival) viendra nous présenter « La chamelle blanche » (2006), un voyage pré/post-apocalyptique qui conjugue les ruines de « La Jetée » (Chris marker) au mysticisme de Tarkowsky.
    Depuis la projection à L’An Vert de son premier documentaire, « Le goût du Koumiz », celui qui fut l’assistant de Bruno Dumont a beaucoup voyagé. En chemin, l’auteur a cueilli la reconnaissance internationale.
    « La chamelle blanche » a déjà été projeté dans plus de vingt festivals en Grèce, en Tchéquie, en Uruguay, à Cuba, aux USA … Le film a reçu deux mentions spéciales en Suisse (Vision du réel) et en Corée du sud (Jeonju International Film Festival), avant d’obtenir le prix de la Scam du festival Filmer à tout prix.




    S'ajoute une poétique de l'épave et de la ruine retrouvées, ainsi qu'une muse (obscur objet du désir étrangement mélancolique) dans un film ovni : La Chamelle blanche de Xavier Christiaens (2006). La vision est fugace, non décryptable. Le film s'annonce comme un alunissage dans un pays fantomatique où les bâtisses des pontons ne craignent plus les marées d'une mer qui fut : l'Aral. L’abîme du cadre impose un jeu constant entre silence et résonance, entre noir et blanc. La bande sonore impénétrable et troublante envoûte ces images syncopées. Seuls perdurent la trace et l'ensablement de carcasses de navires échoués. La mémoire est effacée, l'identité perdue, le territoire disparu. De quelle étrange odyssée cosmique notre voyageur nous parle-t-il ? Du vaisseau de Solaris, d'un pays imaginaire de La jetée ou, plus sûrement, de la zone de Stalker ? Pourtant, de rares habitants rescapés peuplent encore ces lieux dont la caméra fixe les déplacements erratiques, les bribes de quotidienneté. De ces Terriens abandonnés émergent des visages îlots. Et soudain, un travelling en son in ravive la rugosité de l'usage du monde. De ces images sourd la poésie fragile du mince fil des destinées : un visage esquissé comme un murmure, des objets oubliés à l'improbable présence, un cheval céleste. Oeuvre éblouissante, virant parfois au carmin (telle cette baignade d'un couple dans une mer pourpre), elle nous transporte dans un ailleurs mystérieux, hermétique. Ouvre incandescente temporairement polarisée, elle explore la réalité intangible d'une Asie centrale traversée par une énigmatique chamelle blanche.

    Lise GANTHERET, « Partir voir. L’abord poétique dans les films de voyage. » in Positif, n°553, Mars 2007, pp. 109-110.

    LE MARDI 29 MAI 2007, 20H, A L’AN VERT, Rue Mathieu Polain 4 à 4020 Liège
     

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